2017 Fall newsletter / infolettre automne 2017
A Word From David Dear friends, As the little bit of summer we managed to eke out of this cool, wet season wraps up in a flurry of corn on the cob, I am headed to Ottawa to take back to my colleagues in Parliament the many things I have learned from talking to you over the last few months. I want to thank you for the overwhelming response to our last newsletter, which focused on Eurasian watermilfoil, and waterway management more generally. Since we sent it, my whole team has learned even more about this important file and our work on protecting our lakes and waterways continues, without hampering the tourism industry that keeps us going. I have also had the opportunity to tour many of the 158 projects that benefitted from our Canada Summer Jobs program this year. One of our biggest challenges in this region is ensuring opportunities for youth. The recently released 2016 Census shows that our population continues to age, and this guides the priorities of my team of people from here, working for here. But in this issue, I also want to be a little more lighthearted. As we explore the Laurentians' role in Canada's history in the context of the 150th anniversary of Confederation, let’s take a moment to reflect on the contribution that aviation has made as described in this issue's history column and local map. The Laurentians have been an important centre of innovation and nation-building for Canada as a whole throughout the past century and a half. Aside from our rich athletic heritage, our deep-rooted implication in the forestry industry, and our healthy contribution to the medical sector – think of the large number of tuberculosis sanitariums and other rest-cure establishments more than a century ago – the Laurentians is also a high-flying region in the history of aviation as part of the development of our critical tourism industry. While seaplanes can legally, and do often, land pretty much anywhere a pilot decides is safe, many businesses register specific waterways as aerodromes for commercial purposes, or to ensure their presence on navigational maps. In our riding, there are well over 200 aircraft registered along with 15 aerodromes. There are five with runways for airplanes, including La Macaza/Mont-Tremblant International, five for helicopters, and five seaplane bases. We also have one small aircraft manufacturer and several aviation charter companies, an aircraft mechanic company, and a flying school. While aviation is important to our region’s success, past and future, it still sparks some discussion. For example, the only public airport in the riding is the city-owned one in Mont-Laurier. It is in dire need of a new runway, one of a long list of infrastructure needs in the region. In the centre of the riding, people are concerned about a private tiny airfield for ultralight aircraft planned for Saint-Faustin-Lac-Carré. In the south, the community of Sainte-Anne-des-Lacs has a complaint about noise coming from a parachute-jumping school just outside the riding. Being a large, rural region, we have a need to innovate. It is not surprising, then, that Canada's first air carrier was born in Saint-Jovite nearly a century ago. As we face tremendous demographic and economic challenges in the region, I have no doubt that the Laurentians' long history of innovation will sustain our track record of leadership for generations to come. - David |
Mot de David Chers amis, Alors que cet été trop court, trop frais et trop pluvieux se termine sur un fond d’épluchettes de blé d’Inde, je retourne à Ottawa pour rapporter à mes collègues du Parlement tout ce que j’ai appris de nos conversations au cours des derniers mois. Je tiens à vous remercier d’avoir répondu en si grand nombre à notre dernier bulletin, qui portait plus particulièrement sur le myriophylle à épis et la gestion des plans d’eau en général. Depuis l’envoi de ce bulletin, mon équipe en a appris encore plus sur cet important dossier et nous continuons de travailler pour protéger nos lacs et rivières sans entraver l’industrie touristique, qui est au cœur de notre économie. J’ai également eu l’occasion de me rendre sur le terrain de bon nombre des 158 projets qui ont profité du financement du programme Emplois d’été Canada cette année. Offrir des débouchés aux jeunes est l’un des plus grands défis de la région. Les données du Recensement de 2016, qui ont été publiées récemment, révèlent que notre population continue de vieillir, un facteur qui oriente les priorités de mon équipe de la région, qui travaille pour la région. À présent, passons à un sujet plus léger. Puisque nous nous penchons sur la place des Laurentides dans l’histoire du Canada dans le cadre du 150e anniversaire de la Confédération, attardons-nous un peu à l’apport du domaine de l’aviation, que nous présentent la rubrique d’histoire et la carte locale de ce numéro. Au cours du dernier siècle et demi, les Laurentides ont joué un rôle important dans l’innovation et l’édification de la nation dans l’ensemble du pays. Elles se distinguent dans le domaine des sports, sont depuis toujours un acteur important de l’industrie forestière et ont apporté une contribution salutaire au secteur de la santé – il suffit de penser à tous les sanatoriums et autres établissements de repos qu’on y trouvait il y a plus d’un siècle. En plus de tout cela, les Laurentides font aussi très bonne figure dans l’histoire de l’aviation en lien avec le développement de notre importante industrie touristique. Légalement, les pilotes d’hydravion peuvent poser leur appareil à peu près n’importe où ils jugent pouvoir le faire sans danger; c’est d’ailleurs souvent ce qu’ils font. Malgré cela, bien des entreprises inscrivent des voies navigables précises en tant qu’aérodromes à des fins commerciales ou pour s’assurer de figurer sur les cartes de navigation. Notre circonscription compte bien au-delà de 200 aéronefs inscrits, de même que 15 aérodromes. Cinq sont pourvus de pistes pour avions, dont l’Aéroport international de Mont-Tremblant à La Macaza, cinq sont destinés aux hélicoptères et cinq sont des hydrobases. Nous avons aussi un petit constructeur d’aéronefs et plusieurs compagnies de vols nolisés, une entreprise de mécanique d’aéronefs et une école de pilotage. Si l’aviation joue un rôle important dans la prospérité de la région, passée et future, ce domaine n’est pas sans susciter quelques discussions. Ainsi, le seul aéroport public de la circonscription est celui de Mont-Laurier, qui appartient à la Ville. Cet aéroport aurait grand besoin d’une nouvelle piste, ce qui figure sur une longue liste de besoins en infrastructures dans la région. Au centre de la circonscription, il y a des préoccupations au sujet d’un projet de construction d’un petit aérodrome privé pour ultralégers à Saint-Faustin–Lac-Carré. Au sud, c’est le bruit qui fait l’objet d’une plainte et incommode des résidents de la localité de Sainte-Anne-des-Lacs, en lien avec une école de parachutisme située juste en dehors de la circonscription. Une grande région rurale comme la nôtre innove par nécessité. Il n’est donc pas étonnant que le premier transporteur aérien du Canada ait vu le jour à Saint-Jovite il y a près d’un siècle. Malgré les importants défis démographiques et économiques auxquels fait face la région, je sais que les Laurentides sauront conserver leur place de chef de file grâce à l’innovation pendant de nombreuses décennies encore. - David |
KNOWING OUR REGION: The Laurentians Take Flight There is an old adage that goes: we need to know where we come from to know where we are going. I love my country and am passionate about discovering the origins of places and the people who made them. So I invited my father, local historian Joseph Graham, to tell us a bit about the history of our region. Over the next few years you will receive many more of this type of communications and as often as possible I will include a section on our history. If you have any historical subjects that you would like to learn more about, let us know! Enjoy the read! |
CONNAÎTRE NOTRE RÉGION : histoire de l'aviation Il y a un adage qui dit : il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va. J’aime mon pays et je trouve passionnant de découvrir les origines des lieux et des gens qui le façonnent. J’ai donc invité mon père, l’historien local Joseph Graham, à nous parler un peu de l’histoire de notre région. Vous recevrez au cours des prochaines années plusieurs autres communications du type de ce journal et j’inclurai le plus souvent possible une section historique. D’ailleurs s’il y a des sujets dont vous voulez connaître l’histoire; faites-nous le savoir. Bonne lecture ! |
The First Air Carrier in Canada Did you know that our riding has always been in the forefront of rural aviation and boasts the first commercial air carrier in Canada? Two men, Hervé Saint-Martin and Tom Wheeler, started Laurentian Air Services in the early 1920s. In February 1922, Saint-Martin was the first pilot to complete a winter flight to James Bay. His plane was an Avro 504K with an open cockpit. He was one of the best pilots of his time and together he and Wheeler organised a service that carried tourists to hunting and fishing lodges within reach of Lac Ouimet in Saint-Jovite. Saint-Martin had served in the air force in Europe and Wheeler served in the U.S. Army Air Corps but the Armistice ending the war was signed before his active duty. Wheeler had acquired the Avro 504K in 1921, and they subsequently purchased a Curtiss JN-4 biplane. It was not designed for water, so Saint-Martin reconditioned a Curtiss Seagull to reach destinations on lakes. The Curtis Seagull was a flying boat first manufactured in 1919. The hull was made from mahogany plywood veneer over a wood frame. It was just shy of 29 feet (8.8m) in length and had a wingspan of 50 feet (15m). It could accommodate three people and cruised at 60 mph (100 km/h) over the treetops. Its brown stained hull and open deck topped with a pusher engine (prop facing the stern) gave it the look and even the feel of a boat rather than a plane. From this auspicious beginning, Laurentian Air Services morphed into Gray Rocks Air Service, acquired a fleet of bush planes and eventually registered as Wheeler Airlines. Ever the aviator, Saint-Martin went on to monitoring flights over the St. Lawrence, spying out bootleggers over the Gulf from an air base in Rimouski and pioneering airmail with Canadian Airways. Operating Saint-Martin Air Services out of Lac Saint-Jean, he had only one phobia: he had to be the pilot and would not accept to be a passenger. In 1939, filming a herd of caribou while leaving the controls to his student co-pilot, he died when the student lost control of the plane. Stuart Graham (no relation to David), Saint-Martin’s close friend, recovered the film and used it to establish the facts that had led to the crash. Graham was Canada’s first bush pilot. In June 1919, he delivered a Curtiss HS-2L Flying Boat, La Vigilance, from Halifax to Lac-à-la-Tortue near Grand-Mère. He, his wife Madge, and the mechanic, Bill Kahre, touched down to great fanfare at towns across Eastern Canada en route to Grand-Mère. They sat single-file but Madge had strung a clothesline to send messages back and forth between them. They spent their next year monitoring fires, experimenting with aerial photography using an Eastman K1 aerial camera and flying two prospectors into the bush. Like many of the early pilots, they moved on to other adventures the next year and Laurentian Air Services took over their interests. By 1946, Laurentian Air Services had become Wheeler Airlines and flew DC-3s, DC-4s, Curtiss C-46s and Canso amphibious aircraft. It was one of the largest bush operators in Canada, was a supplier to the construction of the DEW Line and had flights that crossed the Atlantic. The airline became a part of Nordair in 1964, which in turn eventually became part of Air Canada. The role of aviation in the Laurentians is still very much with us to this day. - Joseph Graham |
Le premier transporteur aérien commercial au Canada Saviez-vous que notre circonscription a toujours été à l’avant-garde de l’aviation rurale et qu’elle peut se targuer d’avoir été le berceau du tout premier transporteur aérien commercial au Canada? Deux hommes, Hervé Saint-Martin et Tom Wheeler, y ont fondé Laurentian Air Services au début des années 1920. En février 1922, Saint-Martin devient le premier pilote à voler en hiver jusqu’à la Baie James. Il accomplit cet exploit à bord d’un Avro 504K à cockpit ouvert. Considéré comme l’un des meilleurs pilotes de son époque, il organise, en compagnie de Wheeler, un service pour amener des touristes vers les camps de chasse et de pêche à proximité du lac Ouimet, à Saint-Jovite. À l’époque, Saint-Martin avait déjà servi dans les forces aériennes en Europe, et Wheeler s’était enrôlé dans le corps de l’armée de l’air américaine, mais la signature de l’Armistice a mis fin à la guerre avant qu’il n’entreprenne son service actif. Wheeler a acquis l’Avro 504K en 1921, et par la suite, on commence à offrir les services avec un biplan Curtiss JN-4. Comme cet avion n’était pas conçu pour atterrir sur l’eau, Saint-Martin remet en état un Curtiss Seagull pour atteindre des destinations en amerrissant sur les lacs. Le Curtiss Seagull est un hydravion à coque, dont le premier a été fabriqué en 1919. La coque est formée d’une charpente en bois recouverte de contreplaqué d’acajou. Il fait tout près de 29 pieds (8,8 m) de long avec une envergure de 50 pieds (15 m). Pouvant accueillir trois personnes, il vole au-dessus de la cime des arbres à une vitesse de croisière de 60 mi/h (100 km/h). Sur sa coque, teintée de brun, se trouve un cockpit ouvert surmonté d’un moteur à hélice propulsive (hélice face à l’arrière). Ce type d’avion, qui ressemble bien plus à un bateau, devait aussi se comporter comme tel. Des débuts ambitieux font en sorte que Laurentian Air Services devient Gray Rocks Air Service; la compagnie fait l’acquisition d’une flotte d’avions de brousse, puis elle finit par s’enregistrer sous le nom de Wheeler Airlines. Toujours aviateur dans l’âme, Saint-Martin demeure pilote. À partir d’une base aérienne à Rimouski, il fait des vols de surveillance au-dessus du golfe du Saint-Laurent pour détecter les navires de contrebande d’alcool. Il fait aussi figure de pionnier du service postal aérien à la Canadian Airways. Exploitant ensuite son propre service aérien dans la région du lac Saint-Jean, Saint-Martin Air Services, il n’avait qu’une seule phobie : ne jamais voler dans un avion à moins d’en être le pilote. En 1939, alors qu’il est occupé à filmer un troupeau de caribous, il laisse les commandes à son apprenti-copilote, et meurt lorsque ce dernier perd le contrôle de l’appareil. Stuart Graham (aucun lien de parenté avec David), un bon ami de Saint-Martin, récupère la bobine du film et l’utilise pour reconstituer les faits ayant mené à l’écrasement. Graham fut le premier pilote de brousse du Canada. En juin 1919, il livre un hydravion à coque Curtiss HS-2L, nommé La Vigilance, d’Halifax jusqu’au Lac-à-la-Tortue, près de Grand-Mère. Lui, sa femme Madge, et le mécanicien Bill Kahre, atterrissent en grande pompe dans plusieurs villes de l’est du Canada alors qu’ils sont en route vers Grand-Mère. Dans l’appareil, ils sont assis en file indienne, mais Madge a imaginé un système de corde à linge pour qu’ils puissent se transmettre des messages. Ils passent l’année suivante à surveiller des incendies, à expérimenter la photographie aérienne à l’aide d’une caméra K1 d’Eastman, et à faire du transport aérien en forêt pour le compte de deux prospecteurs. Comme bon nombre des tout premiers pilotes, ils se lancent dans de nouvelles aventures l’année suivante, et Laurentian Air Services reprend le projet. En 1946, la compagnie Wheeler Airlines enrichit sa flotte de DC-3, de DC-4, de Curtiss C-46 et d’un avion amphibie Canso. Elle devient l’un des plus gros transporteurs de brousse au pays, un sous-traitant pour le transport de matériel destiné à la construction du réseau Dew, un réseau d’alerte avancée, et propose des vols outre-Atlantique. La compagnie aérienne passe à Nordair en 1964, qui fait maintenant parti d’Air Canada. Le rôle de l’aviation dans les Laurentides demeure encore très important dans nos vies aujourd’hui - Joseph Graham |
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Posted at 14:11 on October 01, 2017
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