2016-09-22 17:36 House intervention / intervention en chambre
Labour code, Public consultation, Second reading, Strikebreakers, | Briseurs de grève, Code du travail, Consultation du public, Deuxième lecture, Projets de loi émanant des députés |
Madam Speaker, It is an honour to speak today to a bill that could affect the balance in labour relations in Canada. I am referring to Bill C-234, which would prevent employers governed by the Canada Labour Code to hire replacement workers in the event of a strike or lockout. Although most labour relations in Canada are governed by the provinces, it is important to point out that part I of the Canada Labour Code governs labour relations in private workplaces under federal jurisdiction. It covers key industries in our economy, such as international and interprovincial rail and road transportation, air and marine transportation, and telecommunications. Certain crown corporations, such as Canada Post, are also governed by the Canada Labour Code. The Code ensures that there is balance between the union's right to strike and the employer's right to try to continue operations during a work stoppage. The current Canada Labour Code provision already restricts the employer's use of replacement workers. Employers governed by the code cannot use replacement workers to undermine a union's representational capacity. I want to point out that opinions on this matter have always been divided, with some people being very supportive of using replacement workers and others very much against it. A few years ago, there was a full review of the code, and this provision was one of the ones added. At that time, it was viewed as an acceptable compromise between the employers governed by the code and the unions representing their employees. Although I am sure the member who introduced Bill C-234 probably wanted to improve labour relations, it is important to understand that the bill could upset the balance of the rights and responsibilities of both unions and employers under the terms of the Canada Labour Code. I want to remind the members of the commitment we made to re-establish balance and fairness in labour relations with the groups covered by the code. I want to emphasize right away that, given the scope of what is being proposed, such a measure must take into account the views of all stakeholders: employers, unions, the government, and even external stakeholders, such as universities and any others that might contribute in any way. This will require feedback from and the participation of anyone who could be affected by this measure. With that in mind, we have already introduced important measures to correct the inequities created by Bill C-377 and Bill C-525, which upset that balance. Those bills had a serious impact on workers and unions in Canada. They put unions at a disadvantage, and we believe that those bills must be repealed. Much like this bill, Bill C-234, Bill C-377 and Bill C-525 were private members' bills, so they were not subject to the rigorous consultation that should take place on such issues. We must not take the same approach on this issue. The issue of replacement workers is too controversial, with employers and unions having opposing views. However, in the past, both labour and employer organizations have been highly critical of changes being made to federal labour relations legislation through private members' bills without prior consultation with stakeholders. We believe in an open and transparent approach to labour relations, one that promotes stability. In the past, this type of reform involved consultations with employers, unions, and the government. For example, in 1995, a task force held extensive public consultations on part I of the Canada Labour Code, which deals with industrial relations. These consultations were held with unions, employers, and government stakeholders, as well as with academics and other groups that wanted to have a say on the issue. The task force's report, entitled “Seeking a Balance”, served as a framework for significant changes to part I of the Canada Labour Code, which came into effect in 1999. Consultation and engagement help ensure that our policies are evidence-based. The development of fair, balanced, and evidence-based labour policies is essential for both workers and employers. We therefore do not support Bill C-234 because it does not meet this country's standards of openness and transparency, and it upsets the balance in labour relations. The employer-employee relationship is essential to our economy. Good working relations result in stability and predictability in the labour force, factors that fundamentally support our economy. We must therefore ensure that labour policies are in the best interests of Canadians because, in this country, we have a long tradition of labour legislation and policy designed to promote the well-being of all by encouraging collective bargaining and dispute resolution for the common good. We are committed to implementing a labour policy that is balanced and fair for all workers and employers governed by the Canada Labour Code. That is the spirit of our position on this very important issue. | Madame la Présidente, je suis honoré de prendre la parole aujourd'hui sur un projet de loi portant sur un enjeu susceptible d'affecter l'équilibre dans les relations de travail au pays. Il s'agit du projet de loi C-234, qui empêcherait les employeurs régis par le Code canadien du travail d'engager des travailleurs de remplacement dans le cadre de grèves ou de lockouts. Bien que la plupart des relations de travail au Canada soient régies par les provinces, il est important de souligner que la partie I du Code canadien du travail gouverne les relations de travail dans le secteur privé relevant de la compétence fédérale. Elle touche les industries clés de notre économie, comme le transport ferroviaire et routier international et interprovincial, le transport aérien et maritime, ainsi que les télécommunications. Certaines sociétés de la Couronne, comme Postes Canada, sont également régies par le Code canadien du travail. Le Code assure l'équilibre entre le droit de grève du syndicat et le droit de l'employeur de tenter de continuer à fonctionner durant un arrêt de travail. La disposition actuelle du Code canadien du travail limite déjà le recours des employeurs aux travailleurs de remplacement. Les employeurs régis par le Code ne peuvent pas avoir recours aux travailleurs de remplacement pour miner la capacité de représentation d'un syndicat. Je tiens à souligner que les points de vue sur cette question ont toujours été très partagés, certains étant très en faveur du recours aux travailleurs de remplacement, et d'autres fortement opposés à un tel recours. La revue complète du Code, il y a quelques années, a mené entre autres à l'ajout de cette disposition. À ce moment, elle était perçue comme un compromis acceptable entre les employeurs régis par le Code et les syndicats représentant leurs employés. Bien que l'intention du député qui présente le projet de loi C-234 était fort probablement d'améliorer les relations de travail, il est important de comprendre qu'il a le potentiel de bouleverser cet équilibre des droits et des responsabilités entre les syndicats et les employeurs aux termes du Code canadien du travail. Je rappelle à la Chambre notre engagement à rétablir l'équilibre et l'équité dans les relations de travail avec les groupes qui sont couverts par le Code. Je veux immédiatement souligner qu'étant donné la portée de ce qui est proposé, une telle mesure doit tenir compte des perspectives de tous les intervenants: les employeurs, les syndicats et le gouvernement, de même que les intervenants externes, comme les universitaires et d'autres intervenants qui pourraient contribuer en ce sens. Cela nécessite aussi la rétroaction et la participation de tous ceux et celles qui seraient touchés par cette mesure. À cet effet, nous avons déjà mis en place des moyens importants pour corriger les iniquités introduites par les projets de loi C-377 et C-525, qui ont bouleversé cet équilibre. Ces projets de loi entraînent de graves conséquences pour les travailleurs et les syndicats du Canada. Ils placent les syndicats en situation désavantageuse, et nous croyons qu'ils doivent être abrogés. Comme c'est le cas pour le projet de loi C-234 actuel, les projets de loi C-377 et C-525 étaient aussi des projets de loi d'initiative parlementaire qui n'ont pas été assujettis aux rigoureuses consultations qui s'imposent pour de telles questions. Nous ne devrions pas également procéder de cette façon pour cette question. La question des travailleurs de remplacement est trop controversée, les employeurs et les syndicats ayant des points de vue opposés à cet égard. Cependant, dans le passé, tant les organisations syndicales que les organisations patronales ont critiqué sévèrement des modifications apportées aux lois fédérales régissant les relations de travail qui découlaient de projets de loi d'initiative parlementaire et qui n'avaient pas fait l'objet de consultations préalables auprès d'intervenants. Nous croyons en une approche ouverte et transparente en matière de relations de travail, une approche qui favorise la stabilité. Historiquement, ce genre de réforme faisait l'objet de consultations auprès des employeurs, des syndicats et du gouvernement. Par exemple, en 1995, un groupe de travail a mené de vastes consultations publiques portant sur la partie I du Code canadien du travail, concernant les relations industrielles. Ces consultations ont été menées auprès du mouvement syndical, des employeurs et des intervenants gouvernementaux, mais également auprès d'universitaires et d'autres groupes susceptibles d'avoir leur mot à dire sur la question. Le rapport du groupe de travail, intitulé « Vers l'équilibre », a été le cadre des changements importants à la partie I du Code canadien du travail qui sont entrés en vigueur en 1999. La consultation et la mobilisation font en sorte que nos politiques sont fondées sur des faits. L'élaboration de politiques en matière de travail qui soient justes, équilibrées et basées sur des faits est essentielle tant pour les travailleurs que pour les employeurs. Nous n'appuyons donc pas le projet de loi C-234, parce qu'il ne correspond pas aux normes d'ouverture et de transparence en matière de relations de travail de ce pays et qu'il compromet l'équilibre dans les relations de travail. La relation employé-employeur est essentielle à notre économie. En effet, les bonnes relations de travail apportent de la stabilité et de la prévisibilité dans le monde du travail. Ces éléments sous-tendent notre économie. Nous devons donc nous assurer que les politiques en matière de travail fonctionnent dans l'intérêt des Canadiens et des Canadiennes, car nous avons, dans ce pays, une longue tradition de législations et de politiques du travail qui sont conçues de façon à favoriser le bien-être de tous en encourageant les négociations collectives et la résolution des différends pour le plus grand bien de tous. Nous sommes engagés à mettre en place une politique du travail qui est équilibrée et qui est juste pour tous les travailleurs et tous les employeurs régis par le Code canadien du travail. C'est l'esprit qui anime notre position sur cet enjeu de premier plan. |
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Posted at 13:26 on September 22, 2016
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